Entretien des ventilations dans les parkings (QAI)
La ventilation des parcs de stationnement souterrains
En tant qu’exploitant d’un parking souterrain (emplacement qui permet le remisage des véhicules automobiles et de leurs remorques en dehors de la voie publique, à l'exclusion de toute autre activité Définition du 6 Mai 1975), vous êtes directement responsable de la sécurité des lieux et vous êtes certainement sensibilisé à ces questions.
Que votre parking soit situé sous la voirie ou dans un immeuble en dessous de la dalle (Sous-sols), l’enjeu majeur concernant la sécurité, est le traitement et le renouvellement de l’air à l’intérieur du parking (Qualité de l'air intérieur - QAI).
Mais quels sont les risques au juste ?
Quelle est la législation ?
Et quelles sont les solutions à votre dispositif ?
Quels sont les risques dans les parcs de stationnement souterrains ?
Outre les risques d’agression ou de vols à l’intérieur des véhicules, qui peuvent sans doute être réduits par la présence de caméras de surveillance, ou les risques d’inondations, les dangers principaux de ces espaces sont bien le risque d’incendie et celui lié à la qualité de l’air que l’on y respire.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a évalué les risques sanitaires dans les parcs de stationnement, et a publié ses résultats dans un rapport de 2010. Ses conclusions exposent que les salariés de ces espaces (et du coup, dans une moindre mesure les clients et usagers) sont exposés à des risques sanitaires liés à la pollution potentielle des parcs. Le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote ou encore les particules fines sont les principaux facteurs de risques.
Le monoxyde de carbone peut être émis par les moteurs des véhicules. Il a la particularité d’être inodore et incolore, ce qui le rend particulièrement dangereux. Quand on le respire, il prend la place de l’oxygène dans l’organisme. Les symptômes peuvent être des maux de tête, une fatigue soudaine ou des nausées. Le dioxyde de carbone lui aussi est inodore et incolore, et peut, à hautes doses, priver l’organisme d’oxygène, provoqué de suffocations et des pertes de connaissance. Quant aux particules fines, elles ont la particularité, outre d’irriter les yeux, le nez, la gorge, de pouvoir pénétrer dans les poumons via les voies respiratoires et d’en altérer de façon irréversible le fonctionnement. Par ailleurs, elles peuvent également causer des maladies cardio-vasculaires.
Pour ce qui est du risque incendie, il faut rappeler qu’un des risques majeurs en cas d’incendie dans un parking souterrain réside dans la difficulté d’accès aux lieux. D’autre part, outre l’évacuation des personnes, l’enjeu prioritaire en cas d’incendie va être le désenfumage. Il faut pouvoir très rapidement évacuer les gaz polluants et les fumées vers la surface.
Quelles obligations pour les gérants des parcs ?
Les parkings fermés sont actuellement soumis à la législation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). L’objectif de cette législation est de garantir dans ces espaces une qualité d’air grâce à une ventilation suffisante pour éviter la stagnation des gaz nocifs et / ou inflammables.
Les principaux gaz polluants sont le monoxyde de carbone – CO, le dioxyde d’azote – NO2, mais on mesure également le taux de présence des particules fines – PM. Leur présence ne doit pas dépasser un certain seuil. D’une façon générale les seuils admis sont fonction de la taille, de la configuration et de la fréquentation du parking.
C’est la circulaire et instruction technique du 3 Mars 1975 relative aux parcs de stationnement couverts qui fixe la réglementation sur la qualité de l’air. Elle fixe notamment le niveau de pollution à ne pas dépasser en mg de CO par m³. Elle prévoit notamment que la ventilation doit être obligatoirement mécanique pour les parkings en sous-sol, sauf exceptions.
Quels moyens de ventilation existent ?
Tout parking situé « en dessous du niveau de référence (c’est à dire en dessous du niveau de la chaussée) doit obligatoirement disposer d’une ventilation mécanique. Toutefois, selon les cas, si le volume du parc est réduit, et si celui-ci dispose d’une ouverture assez conséquente vers l’extérieur, il est possible de se contenter d’une ventilation naturelle.
Pour ce qui est des ventilations mécaniques, on en implante principalement deux types dans les parcs de stationnement souterrain : soufflage et évacuation vers l’extérieur, ou double-flux. A noter, en double flux il existe aussi deux possibilités : unidirectionnelle ou multidirectionnelle. Cette dernière permet de mieux contrôler le niveau de pollution du lieu.
Dans tous les cas, on considère que la ventilation sera efficace à partir d’un débit de 600 à 900 m³ par heure et par voiture aux heures de pointe. De plus cette ventilation doit pouvoir fonctionner pendant 1 heure même en présence de fumées approchant les 200°C.
Le matériel de ventilation a deux fonctions essentielles dans un parc souterrain : la ventilation, qui permet le renouvellement de l’air (aspirer de l’air neuf vers l’intérieur, et aspirer l’air usé vers l’extérieur. Et c’est ce que fait la ventilation double flux) mais aussi le désenfumage, en cas d’incendie, il doit être possible de déclencher l’évacuation de l’air et des fumées à pleine puissance. La commande de désenfumage est actionnée par les pompiers, et elle commande l’ensemble des ventilateurs du parking en une pression. En fonctionnement normal, chaque ventilateur est piloté indépendamment, et il est possible de régler la puissance de ventilation de chacun grâce à des variateurs de fréquence. De plus, l’installation dispose en général de détecteurs d’éléments polluants ce qui permet leur évacuation plus rapidement.
Le système fonctionne grâce à des ventilateurs d’insufflation et d’extraction en acier galvanisé propulsés par des moteurs triphasés (fonctionnant sur 400 volts). L’air est rejeté vers l’extérieur via des conduits en acier galvanisé également. A partir de 2015, certains moteurs d’extraction, selon leur puissance et leur taille ont dû obligatoirement être équipés de variateurs de fréquence permettant d’augmenter ou réduire le débit d’extraction, et donc leur consommation selon les besoins.
Depuis 2020, en accord avec le Protocole de Kyoto sur les normes environnementales, les extracteurs/propulseurs de fumées doivent obligatoirement répondre aux exigences d’éco-conception, et porter la marque « CE » qui garantit leurs capacités de rendement.
Un Entretien régulier obligatoire
Tout matériel d’extraction et de ventilation, même performant, ainsi que l’ensemble des conduits, finissent par s’encrasser, se charger de dépôts de pollution, de poussières, de fibres et autres moisissures. Les conséquences peuvent être une pollution générale de l’environnement avec les risques que l’on connaît de maladies respiratoires et de diffusions de bactéries, microbes, CO2 pour les personnes qui fréquentent le parking, mais aussi une usure précoce des moteurs propulsant l’extraction et une surconsommation électrique.
Il faut donc veiller à ce qu’un entretien minutieux et complet soit réalisé de façon régulière. Cet entretien par des professionnels est d’ailleurs obligatoire depuis un arrêté de 1986.
Quels que soient les types de moteurs, il convient par exemple de brosser et de nettoyer les pales avec le matériel adéquat, puis de procéder à un brossage et un dépoussiérage systématique des conduits, une vérification des parties électriques pour mesurer leur niveau d’intensité, un remplacement des filtres présents dans l’installation, mais aussi au changement des courroies des moteurs si besoin.
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